Comment alterner les méthodes antiparasitaires pour un maximum d'efficacité ?
Sommaire
- Pourquoi alterner les traitements de lutte antiparasitaire ?
- Quelles solutions alternatives pour la lutte antiparasitaire ?
La lutte antiparasitaire passe par l’utilisation et l'application de nombreux produits insecticides biocides, disponibles sous différentes formes. Aujourd’hui, l’importance de l’alternance des produits insecticides est au cœur des débats. Pourquoi est-il si important d’alterner les matières actives de ces produits et comment procéder ? Quelles solutions alternatives pouvons-nous mettre en place ?
Les différentes études scientifiques et les expériences des professionnels de la lutte antiparasitaire font état depuis quelques années d’une donnée qui a son importance : le besoin d’alterner les produits biocides utilisés dans le domaine. Nous le constatons aujourd’hui, les insectes comme les punaises de lits ou les rongeurs par exemple, sont de plus en plus présents et surtout de plus en plus résistants aux matières actives des insecticides.
Il est donc primordial de contrer cette accoutumance et cette résistance à la chimie, en trouvant un moyen simple pour le professionnel mais aussi pour le particulier, qui sans le savoir, est un acteur important dans cette lutte antiparasitaire.
L’augmentation croissante des nuisibles dans notre environnement nous pousse naturellement à utiliser des produits insecticides pour nous débarrasser des intrus nuisibles. Cependant plusieurs facteurs sont à considérer dans cette lutte antiparasitaire, notamment la façon dont nous consommons les produits biocides et la répercussion sur le long terme sur les insectes.
Une application régulière d’un produit, sur une longue durée et surtout à une dose constante, entraîne des changements du comportement et la mutation génétique du nuisible. En effet ce dernier habitué à ingérer ou à être en contact avec une dose constante de chimie développe naturellement, et sur plusieurs générations, un mécanisme de résistance comportementale et transmet à sa descendance ses traits génétiques. C'est une modification génétique héréditaire.
Cette modification génétique nous amène tout simplement à nous poser la question suivante : quelle action mettre en place pour résoudre ce problème ?
Pourquoi alterner les traitements de lutte antiparasitaire ?
L’application persistante et non contrôlée de biocides plus ou moins bien dosés et maîtrisés est un sérieux problème pour notre écosystème, d’une part, mais surtout comme nous l’avons vu en amont, pour le contrôle des populations nuisibles. Ces derniers se développent rapidement et ne réagissent plus aux produits insecticides ou aux rodenticides et qui mutent.
L'intérêt de l’alternance du traitement en cours avec un nouveau type de traitement à base d’une nouvelle molécule, c’est la perturbation du système immunitaire du nuisible qui n’est pas préparé à un changement radical.
Alterner avec une méthode de traitement complètement différente est pertinent. Cela évitera que le nuisible s’immunise en développant un système de défense aux matières actives habituellement utilisées.
Casser le cycle et la méthodologie chimique traditionnelle prend tout son sens. Une rupture est nécessaire contre l’accoutumance et la résistance aux matières actives. Enfin, le développement des capacités d’adaptation et de mutation génétique du nuisible se retrouvent très fortement perturbées.
La nécessité de l’alternance des traitements met en exergue le devoir de protection de l’environnement. L’écosystème : l’eau et les sols, les cultures. Les animaux non cibles sont fréquemment des victimes collatérales d’une chimie redondante. Rompre le cycle permet de faire une pause afin que la nature se ressource elle aussi et qu’elle reprenne ses droits.
Quelles solutions alternatives pour la lutte antiparasitaire ?
C’est un des principes de la lutte raisonnée. Apporter une nouvelle vision, une nouvelle technique aussi efficace mais moins chimique, aux effets moins nocifs pour l’environnement, les animaux non cibles et l’humain. Il faut donc utiliser deux techniques très différentes mais qui ont la même finalité : l’éradication du nuisible. Penser différemment devient alors nécessaire. Mettre en place des stratégies différentes aussi. Prévoir un combo chimie/solutions alternatives est donc un enjeu sanitaire capital pour un traitement efficace et durable.
La solution passe également par une meilleure gestion, une analyse approfondie et un meilleur ciblage des problématiques donnés. L’idée étant de trouver des solutions efficaces en rupture avec le mécanisme de résistance aux produits. Ces solutions doivent être à la portée de tous, professionnels et particuliers utilisateurs de biocides.
Tromper l’ennemie, c’est un peu ce qu'il faut faire pour réussir à leurrer le nuisible, en lui donnant des placébos le temps qu’il s’adapte à une autre consommation bien plus saine et plus appétant : le retour à la méthode chimique sera alors plus efficace et bien plus rapide.
L'absence de chimie va perturber l’effet mutagène, qui provoque des mutations de l’ADN.
Il est possible d’alterner avec des méthodes douces, comme l’utilisation des pyrèthres naturels à effet choc mais sans rémanence des matières actives. L’action fulgurante du produit assure un beau résultat, les effets nocifs sont bien moins importants.
Nous pouvons également remplacer ou utiliser en complément de la chimie la thermie, dont les résultats ne sont plus à prouver. Le choc des températures basses (la surgélation ou hautes la vapeur sèche) agit instantanément sur l’insecte (méthode de plus en plus utilisée dans le traitement des punaises de lit par exemple).
User des phéromones, ces substances naturelles secrétées par un être vivant qui vont perturber le comportement des individus d’une même espèce et le neutraliser. Disposée dans un piège, la phéromone attire le mâle. Piégé il meurt et ne peut plus se reproduire.
Vous l’aurez compris, la désinsectisation et la lutte antiparasitaire ont un réel impact écologique économique. Nous sommes témoins aujourd’hui de propagation de nuisibles, comme celle des rongeurs, que nous ne contrôlons que très difficilement. L’urgence est donc de trouver une solution rapide, efficace et applicable par tous et pour tous.
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